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Rue de l'écharpe :
Rue des filatiers :
Fenêtres murées dont on a cependant conservé les meneaux :
Et voici la maison de Jean Calas, bourgeois protestant accusé d'avoir tué son fils pour l'empêcher de se convertir au catholicisme. Il fut condamné et exécuté sans preuves en 1762, Voltaire se saisit de l'affaire et lui donna un retentissement européen en publiant son "Traité sur la tolérance" ciblant le fanatisme religieux, ne relâchant pas la pression jusqu'à ce que Calas soit réhabilité à titre posthume trois ans plus tard. Cette conclusion à "l'affaire Calas" fit dire au grand philosophe : "Il y a donc de l'humanité et de la justice chez les hommes... Je sème un grain qui pourra un jour produire une moisson".
C'est que si du XIème au XIIIème siècles la ville des comtes Raymond était certainement plus raffinée que les cités du nord (on dit que les comtes de Toulouse, entourés de troubadours, faisaient des poèmes quand le roi de France signait d'une croix), il n'en allait plus de même cinq à six siècles plus tard quand Toulouse semblait avoir été laissée à l'écart du siècle des Lumières, sous la houlette sourcilleuse et ultra-catholique de son Parlement auquel cette affaire fit grand tort.
Rue Pierre de Gorsse :
Cette maison à corondage porte de discrets décors copiés sur ceux de l'hôtel du Vieux-Raisin :
Rue Lafayette :
Rue Montardy :
Le cinéma Utopia est installé dans l'ancien opéra de la ville (opéra jusqu'en 1737 où il déménagea au théâtre du Capitole) :
Presque invisible au-dessus de l'entrée se cache un vaste décor qui était alors en fond de scène. C'est le sculpteur Marc Arcis (qui fut sculpteur du roi Louis XIV) qui représenta au début du XVIIIème siècle les divinités du Mont Parnasse : Appolon et ses muses.
On devine que le décor, dont la moitié supérieure est pratiquement collée à la paroi de la salle, est à peu près deux fois plus haut que ce qu'on peut en voir.