8 rue Bouquières. Hôtel du XVIIIème siècle.
Sylvestre de Roux, marquis et haut magistrat au Parlement de Toulouse, fit bâtir ce grand hôtel par l'architecte Labat de Savignac qui venait de dessiner l'hôtel d'Espie. La façade sur rue est austère mais, passé le porche, la cour est fort harmonieuse avec ses arcs ornés de têtes sculptées. De style Louis XV, il s'agit d'un bel exemple d'hôtel entre cour et jardin, dont le grand portail d'entrée a été placé en biais pour faciliter les manoeuvres dans l'étroite rue Bouquières.
Clé d'arc du portail :
On représentait les personnages juifs avec un bandeau sur les yeux (parcequ'ils n'avaient pas voulu reconnaître Jésus) :
La cage d'escalier est vraiment superbe, bien que son décor peint en faux marbre vert et rouge soit un peu décrépit. Les fenêtres latérales ne suffisant pas à éclairer l'espace, l'architecte a placé des oeils-de-boeuf dans l'arrondi du plafond, ils sont encadrés de stucs représentant des grappes de roses :
La rampe d'escalier a été forgée par le ferronnier Bernard Ortet :
Façades sur jardin :
Cadran solaire dont l'inscription en latin signifie "l'heure nous avertit" :
3 rue Fermat. Hôtel du XVIIème siècle.
La façade cache sa brique, contrairement à la cour qui est nettement plus intéressante. Toutefois d'après Jules Chalande les nombreux décors dans la cour seraient d'imitation Renaissance, probablement du 18ème siècle.
1 place Saintes Scarbes. Hôtel de la fin du XVIIIème siècle. Aussi appelé hôtel Arquata mais également par certaines sources hôtel de Castelpers, ce qui peut prêter à confusion avec l'hôtel suivant du 24 rue Perchepinte.
La façade joue sur la sobriété du décor et le rythme des ouvertures. A l'intérieur se trouve un escalier monumental dont la rampe en fer forgé est attribuée à Joseph Bosc.
24 rue Perchepinte. Hôtel de la fin du XVIIIème siècle. Attention à une possible confusion de nom avec l'hôtel du 1 place Saintes Scarbes vu ci-dessus (et situé presque en face).
Cet hôtel qui abrite aujourd'hui l'archevêché possède une magistrale porte cochère de style Louis XVI. La porte et la cour intérieure sont également intéressantes en ce qu'elles ont gardé - un peu passée certes - la couche de peinture à la céruse qui a fait de Toulouse une ville blanche à la fin du XVIIIème siècle.
6 place Saintes Scarbes. Hôtel du XVIIème siècle (1683).
Bâti par l'architecte Nicolas Buterne, l'hôtel est doté d'un escalier d'un nouveau type à Toulouse qui ne dessert que le premier étage, comme cela se prtaiquait alors à Paris. Le propriétaire obtint également d'empiéter sur la voie publique pour élargir un pan coupé permettant de construire un balcon, lequel permettait de voir et d'être vu sur cet axe proche de la cathédrale sur lequel passaient les processions.
1 rue Saint Jacques. Hôtel du XVIIème siècle.
12 rue Ninau. Hôtel du XVIIIème siècle.
19 rue Ninau. Hôtel du XVIIIème siècle.
La vaste cour a fait l'objet d'une restauration jugée pas très heureuse, mais il garde une belle allure et a pu conserver de nombreux mascarons.
20 rue Ninau. Hôtel du XVIIème siècle.
Façade cimentée, dommage. A l'intérieur quelques rares vestiges.
2-4 rue Tolosane. Hôtel du XVIIème siècle.
6 rue Tolosane. Hôtel du XVIIIème siècle.
Je n'ai pu prendre que le portail.
3 rue Mage. Hôtel du XVIIIème siècle. Aussi appelé hôtel Courtois de Viçose.
Sans doute le plus bel hôtel particulier toulousain du XVIIIème siècle. La famille du comte d'Espie avait fait fortune au Portugal, mais le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 ruina la famille d'Espie qui dut vendre l'hôtel. Son propriétaire le plus illustre fut le Comte Justin MacCarthy-Reagh (1744-1811), catholique irlandais dont la famille avait beaucoup souffert de la lutte contre les Anglais et qui vint trouver refuge à Toulouse. Il y constitua une des plus importantes bibliothèques privées de l'époque, dotée de quelques exemplaires uniques qui lui valaient des visites de toute l'Europe. Mais sa famille aussi connut la ruine et dut tout vendre.
J'aurais aimé montrer plus de photos de ce très bel hôtel, mais elles y sont interdites dans la cour et j'ai dû me contenter de celles prises depuis le porche. Le détail des clés d'arc (têtes de personnages) est très semblable à celui de l'hôtel de Puivert vu plus haut. L'architecte des deux hôtels, Labat de Savignac, est d'ailleurs le même.
16 rue Mage. Hôtel du XVIIIème siècle. Aussi appelé hôtel Bernard.
Façade prometteuse qui mériterait bien un ravalement.
20 rue Mage. Hôtel du XVIIIème siècle, tour capitulaire de la fin du XVème siècle ou du début du XVIème. Aussi appelé hôtel Reynier de Virvin.
Façade qui gagnerait à retirer son crépi, toutefois ornée de 5 beaux balcons style Louis XV décorés des trois fleurs des Jeux Floraux : la violette, l'églantine et le souci.
11 rue Mage. Hôtel du XVIIème siècle.
Hôtel de style Louis XIII construit vers 1652.
32 rue Mage. Hôtel du XIXème siècle.
Dans la cour, une belle statue en terre cuite des frères Virebent. La même qu'une des deux statues du 20 rue Lafayette :
13 rue de la Pleau. Hôtel du XVIIème siècle. Aussi appelé hôtel de Pierre Martin.
Ce bel hôtel sert d'écrin aux collections du musée Paul Dupuy.
5 rue Vélane. Hôtel du XVIIIème siècle (1758).
Derrière sa monumentale porte cochère se cache un hôtel entre cour et jardin. Le manque de place dans la parcelle a renvoyé les pièces nobles entre la cour et le jardin, alors que les pièces de service sont sur la rue.
Hôtel de style néo-classique.
12 rue Vélane. Hôtel du XVIIIème siècle (1756).
Belle façade classique des années 1750 avec des balcons de style rocaille.
16 rue Vélane. Hôtel du XVIIème siècle (réaménagé au XVIIIème siècle). Aussi appelé hôtel de Pénautier, hôtel Riquet, hôtel de Villèle.
Aménagé au XVIIIème siècle pour Henri Reich de Pennautier dont il a pris le nom, conseiller aux requêtes du Parlement. La famille Riquet y vécut.
13 rue Vélane.
Cet hôtel dont la première cour semble être caractéristique du XVIIème siècle aurait également quelques éléments Renaissance. Les deux tourelles donnant sur la rue sont toutefois des ajouts du XIXème siècle. Il possède aussi une deuxième cour du XVIIIème siècle avec une belle verrière (sans doute du XIXème siècle) et un cadran solaire de 1750.
Le cadran solaire porte la date de 1750 et l'inscription suivante : Omnes vulnerant, ultima necat, c'est à dire : toutes (les heures) blessent, la dernière tue.